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Les agents pénitentiaires ivoiriens réclament de «meilleures conditions de travail»

Le collectif des syndicats de l’administration pénitentiaire a dénoncé, mercredi, « les conditions de travail délétères et l’insécurité grandissante » dans les prisons du pays, appelant à « l’arbitrage » du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, pour « sortir le service public pénitentiaire de cette léthargie » en dotant son personnel d’un statut particulier.

Stéphane Kouadio Koko, secrétaire général du Syndicat national du personnel de l’administration pénitentiaire de Côte d’Ivoire (SYNAPAP-CI) et Koffi Konan, secrétaire général du Syndicat des agents pénitentiaires de Côte d’Ivoire (SYAP-CI) étaient face à la presse pour appeler le chef de l’Etat à se «pencher sur le dossier pénitentiaire » pour la sécurité des prisons du pays.

Rappelant les revendications d’un préavis de grève déposé depuis juillet 2018, les deux syndicalistes ont indiqué que « nonobstant, les spécificités et contraintes particulières de la fonction pénitentiaire, les conditions de travail délétères et l’insécurité grandissante dans nos établissements », et après « deux mois de négociations » avec la hiérarchie, « le dossier pénitentiaire est loin de constituer un sujet politiquement porteur ».

« Nous ne revendiquons pas de revalorisations de salaire. Nous parlons des conditions de travail. Des camarades sont expulsés de leurs maisons parce que nos baux ne sont pas payés. Depuis sept ans, nous ne sommes dotés d’équipements. Depuis lundi, le cargo est immobilisé faute d’argent pour le réparer. Et les détenus sont en cellule sans sortir pour se présenter à l’instruction », a dénoncé Stéphane Kouadio Koko.

En outre, les caméras de surveillance de la Maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) comme celles des autres prisons à l’intérieur du pays ne fonctionnent plus.

Pour pallier à ces conditions de travail et réparer les injustices subies par le personnel pénitentiaire, « nous appelons à l’arbitrage du chef de l’Etat pour sortir le service public pénitentiaire de cette léthargie à l’instar des pays comme la France, le Sénégal, le Cameroun, le Burkina Faso et Madagascar qui ont érigé l’administration pénitentiaire en une direction générale autonome et doté son personnel d’un statut particulier », a émis Koffi Konan.

Au total, « nous souhaitons l’organisation des états généraux de l’administration pénitentiaire à l’effet d’adapter le fonctionnement du service public pénitentiaire aux défis nouveaux », a conclu M. Koko en présence de nombreux agents pénitentiaires.

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