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La Côte d’Ivoire triomphe au Salon du chocolat à Paris

Le Salon du chocolat s’est ouvert hier aux portes de Paris. Cette année, il met particulièrement en avant les pays producteurs de cacao. Et notamment la Côte d’Ivoire qui vient, avec le Ghana, de remporter son bras de fer avec l’industrie chocolatière.

La première Dame ivoirienne est la marraine du Salon du chocolat cette année. Dominique Ouattara, qui a fait de la lutte contre le travail des enfants sa cause en Côte d’Ivoire, en particulier dans les plantations de cacao, verra sa fondation Children of Africa bénéficier des profits du salon. C’est aussi un créateur ivoirien, Gilles Touré, que le chocolatier français Cémoi a chargé de dessiner sa robe en chocolat pour le défilé. Une parure gourmande portée par Miss… Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire est décidément à l’honneur, après un succès incontestable. En s’alliant au Ghana, elle a fait plier l’industrie du chocolat.

Les deux géants ouest-africains du cacao, 70 % de la production mondiale, se sont alliés pour imposer leur « différentiel de revenu vital » ou décent aux grands de l’industrie. Après des mois de bras de fer, la Côte d’Ivoire et le Ghana menaçaient de suspendre les certifications qui permettent aux marques de vendre leur chocolat avec un label. A Berlin, lors la conférence de la World Cocoa Foundation, Mars, Nestlé, Cargill, Olam ont emboité le pas à Cémoi. Ils paieront bien la prime de 400 dollars exigée en supplément du prix du marché à terme pour les fèves de la prochaine récolte, celle de 2020-2021, qui n’est pas encore dans les cacaoyers mais qui commence à être commercialisée.

L’objectif affiché : mieux rémunérer les planteurs ivoiriens et ghanéens.

Ils sont parmi les moins bien payés de la planète, les deux Etats ouest-africains prélevant aussi plus de taxes qu’ailleurs sur les revenus du cacao. Une partie du nouveau « différentiel de revenu vital » obtenu par ces deux pays sera donc destiné aux planteurs, qui devront recevoir 70 % du prix plancher fixé par le Ghana et la Côte d’Ivoire en juin dernier, 2 600 dollars la tonne, quel que soit le prix mondial. Cela reviendra à les payer 1 000 francs CFA le kilo de fèves à partir d’octobre 2020, soit 20 % de plus que pour la récolte en cours. Le PDG du chocolatier Cémoi reconnaît que « c’est le retour aux prix des fèves il y a trois ans ».

Source: RFI

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