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Fitch Ratings prédit une élection présidentielle pacifique cette année, mais ne néglige pas des risques de tension

Fitch Ratings estime que l’élection présidentielle prévue cette année en Côte d’Ivoire devrait se dérouler dans une ambiance relativement pacifique. « La situation en matière de sécurité s’est fondamentalement améliorée depuis 2011… Contrairement aux années 2000, le territoire n’est plus divisé en deux zones contrôlées respectivement par le gouvernement et les forces rebelles. Celles-ci ont été démobilisées et désarmées et un grand nombre d’anciens combattants ont été embauchés par l’armée », expliquent les experts de l’agence de notation.

Il y a eu en effet de nombreux gestes de paix de la part du gouvernement, depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara et certains faits soutiennent le retour à une situation quasi normale depuis quelques années, estime-t-on. Le départ en juin 2017 de la force de maintien de la paix de l’ONU est une avancée considérable lorsqu’on sait que des pays comme la Somalie, la République centrafricaine et la République démocratique du Congo continuent d’avoir des troupes onusiennes sur leurs territoires.

Selon l’Agence, le président Ouattara a aussi fait l’effort d’avoir une administration centrale représentative des diverses tendances politiques et sociales dans le pays.

Fitch Ratings est toutefois inquiète de ce que la Côte d’Ivoire comme de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, n’ait pas une longue expérience d’élections présidentielles pacifiques. « Toutes les élections présidentielles (sauf celle de 2015) depuis 1990, ont été marquées par de graves violences politiques et communautaires et d’importantes perturbations de l’activité économique », fait remarquer l’agence de notation.

Malgré un bilan macroéconomique que des experts jugent solide, plusieurs Ivoiriens ne ressentent toujours pas les retombées des avancées qui sont annoncées. De plus, les événements des dernières semaines font craindre un certain nombre de dérives.

Guillaume Soro, un ancien allié devenu adversaire politique, est sous le coup d’un mandat d’arrêt, et un changement prévu de la constitution attise la colère d’une part de l’opinion ivoirienne. Enfin, l’annonce de la libération monétaire vis-à-vis du FCFA a reçu un flot de sentiments mitigés.

Idriss Linge, Ecofin

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