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Le poro ,l’intarrissable vivier du cross ivoirien

Athlétisme (Dossier )

Terre du sprint court ( 100 et 200 m ) avec ses étoiles Murielle Ahouré ,Marie Josée Ta Lou , Youssef Ben Méïté , Arthur Cissé Gué et du sprint long ( 400 m) feu Gabriel Tiacoh médaillé d’argent aux jeux olympiques de Los Angeles en 1984 ,la Côte d’Ivoire s’est résolument tournée vers le développement de plusieurs autres sous-disciplines de l’athlétisme sous l’impulsion du président Jeannot Kouadio Kouamé.Des pépites dont Lebon Attoungbré Nzébou présent aux mondiaux des U20 tenus au Kénya, explosent au triple saut. L’athlétisme ivoirien s’affirme également de plus en plus au niveau du marathon ou cross.

Si Traoré Soumaila basé au centre de développement de l’athlétisme africain de Nairobi et Jonathan Herrera Atsé en suisse brillent dans les arènes internationales ,il faut également compter avec de purs talents polis sur le sol ivoirien.Et en la matière , Korohgo ,la capitale de la cité du poro est une référence avec son écurie l’athlétisme Club Falanan ( ACFK) dirigé Soro Fatogoma lui même sur le podium du marathon international de Côte d’Ivoire 2016 .Avec dans son escarcelle 150 pensionnaires sous la houlette de deux coachs ,l’ACFK a offert à la Côte d’Ivoire des talents comme Coulibaly Nahoua ( champion de Côte d’Ivoire en 10 000 m et 5 000 m ,double vainqueur des finales nationales de courses sur route 2020,2021) , OUATTARA Bêh ( vainqueur 2020;2021 courses sur route des corps constitués ),Soro Nahoua ,Diomandé Barakissa ,Koné Mariam ,Yéo Yalamoussa et Tuo Zana qui planent depuis plusieurs années sur tous les sémi-marathon et marathon organisés en Côte d’Ivoire.Une déflagration des athlètes du poro qui trouve sa source dans un florilège de pesanteurs.

Soro Bassirima ,la boussole

La gloire dans le cross et le marathon , Korhogo s’en délecte depuis deux à trois décennies.Et elle porte la griffe de la légende Soro Bassirima qui vit en Arizona aux États-Unis d’Amérique depuis 1999.Surnommé « le champion au pieds nus  » parce qu’il aimait se déchausser en pleine course ou courir pieds nus , Bassirima tient un palmarès immense comme un océan.En décembre 1997 ,il remporte la 10e édition du marathon international d’Abidjan en 2 heures 33 minutes et 34 secondes.Ce jour la ,il cloua le bec au nigérien Moussa Yéli et à son coéquipier Souleymane Bamba arrivés respectivement 2e et 3e en 2 heures 35 minutes 10 secondes et 2 heures 35 minutes 28 secondes.Parti aux USA en 1999 ,l’ivoirien remporte le marathon de Tucson la même année et décroche 5 autres sacres consécutifs jusqu’à 2004 avec voctoirs en courant pieds nus.Monsieur Soro Bassirima est aujourd’hui le recordman du 10.000 m en Côte d’Ivoire avec un chronomètre de 31mn 35s 2 ,le recordman du marathon de Côte d’Ivoire avec 2h 22mn 19 comme temps et le recordman du 41km 195 en Côte d’Ivoire avec une performance de 2 heures 14 minutes ( minima des jeux olympiques). Depuis le pays de l’oncle Sam où il vit ,l’ombre de Soro Bassirima plane sur Korhogo et sa bénédiction accompagne ses fils et filles .Qui voient en lui une boussole ,une référence !

Des atouts naturels

La Côte d’Ivoire est riche de ses atouts naturels.Des conditions naturelles qui font d’elle le poumon économique de l’Afrique de l’ouest.Ces atouts sont également le fondement de l’énorme montée en puissance du marathon au coeur de la cité du poro.Il coule de source que la zone la plus pourvue en montagne favorable aux marathoniens ,est la ville de man.Toutefois ,les athlètes de Korhogo tirent le maximum des monts, côtes et collines que mère nature leur offerts. »Notre secret à Korhogo ,ce sont les côtes.Nous travaillons en escaladant les côtes avant de venir à une grande competition .Nous profitons au maximum des collines, de la montagne. Nous pouvons avoir quatre heures en aller et retour sur les côtes par jour dans la préparation de nos competitions », nous confie Soro Fatogoma ,le président du club en mettant en lumière les secrets du succès.

De rares mécènes acquis à la cause

Avec 150 athlètes sous la main ,la témérité et la passion seules ne suffisent pas pour poser les jalons de la gloire sur la durée.Les moyens conséquents sont donc nécessaires pour être performant en brillant durablement en évitant les feuilles de paille.Et dans cette quête de moyens financiers , certains mécènes ont une oreille attentive . »C’est le ministre Am’s Coulibaly qui nous soutient.Nous tenons à lui témoigner notre infinie gratitude pour tout ce qu’il fait pour notre club et pour les athlètes de Korhogo .Nous lui dédions toutes nos victoires « ,a indiqué Soro Fatogoma avant de lancer cet appel. »Je lance un appel à toutes les autorités de Korhogo.L’athlétisme n’appartient pas à un seul individu mais à toute la région.L’athlétisme est également pour tout le pays alors je les appelle à nous soutenir sans faille.Qu’elles n’hésitent pas parce nous sommes isolés.Nous n’avons pas peur de participer à un championnat. Actuellement, nous sommes le seul club de Korhogo .Quand vous prenez le sport en général, c’est nous seul qui apportons des lauriers à la ville. Je veux voir mes athlètes prendre part aux Jeux Olympiques parce qu’ils sont forts et ont le niveau ».

Une volonté fédérale pour davantage d’éclosion

 

La fédération ivoirienne d’athlétisme ( FIA) n’est point en marge dans ce développement sans cesse croissant du marathon dans la cité du poro.Sensibles aux efforts consentis par les encadrants à Korhogo , Jeannot Kouadio Kouamé et son équipe sont déterminés à les aider à sortir des sentiers battus. » Après cette 4e édition de la finale nationale de courses sur route ,nous mettrons le cap sur Korhogo pour la 5e édition » ,a promis Sié Poda ,le DTN à la FIA avant d’ajouter » Vous savez Korhogo est un peu le nouveau né de la fédération.Mais nous voyons tous les exploits que les athlètes réalisent.Je crois qu’avec le programme que nous allons dérouler sous peu , l’athlétisme dans cette région brillera davantage.Car malgré le nombre reduit d’encadrants ,la motivation y est.Une formation est prevue en février .Nous voulons poser les bases du développement en formant pour avoir plus d’experts et plus de clubs en vue de créer une ligue à korhogo ».

Une kyrielle d’efforts et de volonté affichée doublée de l’apport financier de plusieurs mécènes de la region du poro permetra dans quelques années d’avoir un athlète ou plusieurs athlètes de korhogo monter sur le toit de l’Afrique et pourquoi pas disputer les jeux olympiques.Cela reste possible !

Avec SPORT-IVOIRE

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