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Ouverture à Abidjan de la 9ème édition du Forum des Bâtisseurs de l’économie africaine

La 9ème édition du Forum des Bâtisseurs de l’économie africaine (African economy builders ), une plate-forme regroupant les hommes et les femmes qui font l’Afrique, s’est ouverte vendredi à Abidjan autour du thème, « L’Afrique, nouvel Eldorado des investisseurs ».

Ce forum vise à réfléchir sur les mutations profondes dans les partenariats entre le Nord et le Sud. A l’ouverture, l’homme d’affaires ivoirien Jean Kacou Diagou, fondateur et président du Groupe Nsia (assurance/banque) a prononcé une conférence sur le thème « Ruée des investisseurs vers l’Afrique : menace ou opportunité ? ».

  1. Diagou a fait savoir que la ruée des investisseurs vers le continent s’est accentuée après que « les marchés asiatiques et de l’Europe de l’Est ont commencé à se saturer » dans les années 90, poussant les grands groupes de divers horizons à rechercher de nouveaux relais de croissance.

Des fonds d’investissements, dira-t-il, ont commencé à regarder vers l’Afrique recherchant des zones de rentabilité, un élan d’ailleurs soutenu par les privatisations et l’amélioration des climats des Affaires, rendant les espaces économiques régionaux favorables aux investissements.

Le fondateur du Groupe Nsia a en outre relevé que les plans de développement économiques des États africains, qui offrent des opportunités d’affaires et d’investissements avec des projets dont les financements sont en général hors de portée des investisseurs locaux, ont accru la part de marché des investisseurs étrangers.

Pour M. Jean Kacou Diagou, il y a certes une menace vue la surface financière des entreprises étrangères, qui mènent des offensives au niveau physique et dans le monde virtuel, mais l’on peut les transformer en opportunité, ce qui est le cas du Groupe Nsia.

Il a fait remarquer qu’en tout état de cause, l’économie se globalise et se digitalise de plus en plus et les entreprises africaines doivent apprendre à se battre dans ce contexte, estimant que « les investisseurs nationaux ne vont pas à ce combat démunis ».

« Nos entreprises ont un avantage concurrentiel certain. Elles ont la connaissance du marché, de l’environnement, des attentes de la population et aussi et surtout l’agilité sur des centres de décisions là où une entreprise internationale est obligée de mettre deux ou trois semaines » pour réagir sur un marché, a-t-il ajouté.

Il a toutefois invité les entreprises africaines à « compenser (leur) sous capitalisation notoire » par une formation aux standards internationaux, la rigueur de la gestion, l’adaptation au marché, et l’esprit  de l’innovation permanente de leur process et de leurs produits.

En homme d’Affaires averti, Jean Kacou Diagou, a appelé les dirigeants africains à soutenir les entreprises locales aux fins de créer des champions nationaux dans les secteurs stratégiques pour le développement du continent.

La ministre ivoirienne de la Salubrité, de l’environnement et du développement durable, Anne Désirée Ouloto, présidente de la cérémonie, a salué cette tribune qui fait connaître les Africains qui se battent pour le continent.

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