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Ouverture à Abidjan d’une réunion des pays co-endémiques de la lèpre, de l’ulcère de Buruli et du pian

Une réunion des pays co-endémiques de la lèpre, de l’ulcère de Buruli et du pian dans la Région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’est ouverte mardi à Abidjan avec la participation de dix États.

Cette rencontre qui réunit les experts dans le domaine médical, du 15 au 17 mai 2018, vise à mettre en place un programme de lutte contre la lèpre, l‘ulcère de Buruli et le pian en vue de l’éradication de ces maladies endémiques en 2020.

« Ce sont des maladies pour lesquels beaucoup d’efforts sont faits mais beaucoup reste à faire et qui créent encore des fardeaux », notamment en Côte d’Ivoire et dans plusieurs pays africains surtout chez les enfants, a dit M. Simplice Dagnan, directeur général de la santé en Côte d’Ivoire.

M. Dagnan, qui a procédé à l’ouverture de la session au nom de la ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Raymonde Goudou Coffie, a souligné la nécessité d’améliorer la santé des populations par une approche intégrée de lutte contre les Maladies tropicales négligées (MTN) à travers une synergie d’actions entre les différents programmes.

« L’incidence de l’ulcère de Buruli est passée de 2.533 nouveaux cas en 2010 à 344 nouveaux cas en 2017, on peut donc bien noter clairement que le contrôle est possible à l’horizon 2020 » où la Côte d’Ivoire compte éradiquer complètement la maladie, a-t-il ajouté.

En ce qui concerne le pian, maladie infectieuse chronique de l’enfance et défigurante, ciblée pour l’éradication en 2020 au niveau international, il a été découvert en 2017 par une enquête de l’OMS dans les Districts sanitaires de Divo et de Yamoussoukro, dans le centre ivoirien.

Les maladies tropicales négligées, estimées à une vingtaine, touchent près d’un milliard de personnes à travers le monde dont 40% dans la Région africaine de l’OMS, où tous les 47 pays de cette région sont « endémiques pour au moins une (maladie) et 37 pays sont co-endémiques pour au moins cinq maladies ».

Le représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire, Jean Marie Vianny Yameogo, a fait savoir que la population totale à risque de contracter une maladie tropicale négligée et ayant besoin de chimiothérapie préventive varie de 100 millions à près de 450 millions selon les maladies ciblées.

Il a relevé avec « satisfaction » le fait que « la lèpre ne constitue plus un problème de santé publique, parce que le seuil de son élimination (moins de 1 cas pour 10.000 habitants) a été atteint en 2000 dans le monde et dans la Région africaine de l’OMS ».

De nouveaux cas de lèpre continuent cependant d’être dépistés. En 2016, 145 pays ont fait état de 216.108 cas. Concernant l’ulcère de Buruli, ce sont encore 33 pays des régions tropicales et subtropicales d’Afrique, des Amériques, d’Asie et du Pacifique occidental qui sont touchés. Près de la moitié des sujets affectés en Afrique sont des enfants de moins de 15 ans.

La réunion des pays co-endémiques de la lèpre, de l’ulcère de Buruli et du pian a été couplée avec la troisième réunion du Groupe régional de revue du Programme des Maladies tropicales négligées à prise en charge des cas. Au nombre des dix pays présents, l’on compte le Libéria, le Ghana et le Nigéria.

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