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Profanation de la tombe de Dj Arafat, le Procureur d’Abidjan durcit le ton quant à utilisation des réseaux sociaux

Interviewé sur RFI, Richard Adou, procureur de la République d’Abidjan nous annonce la suite de l’affaire de la profanation de la tombe de Dj Arafat.

En effet, après son enterrement au cimetière de Williamsville, on a pu voir passé sur les réseaux sociaux, des centaines de fans attroupés autour de la dépouille de l’artiste. Et  oui, le cercueil avait été ouvert par certains d’entre eux, qui souhaitaient vérifier si c’était bien leur idole dans le cercueil.

Dans cette interview, le procureur d’Abidjan confie à RFI que l’enquête se poursuit.

Les arrestations avaient commencé dès le premier jour et se sont poursuivies. Depuis ce matin, nous avons eu les premiers interpellés qui ont été déférés…

Effectivement, on nous à annoncé 12 arrestations les jours qui ont suivi cet acte abominable. Une fois encore, le procureur nous en dis plus:

On vous avait déjà annoncé 12 personnes, sur ces 12 personnes, une dizaine à été déféré ce jour, une information judiciaire à été ouverte contre ces personnes….

Nous avons tous vu passer les appels à témoins lancés par la police ses derniers jours, mais sans savoir si des arrestations on été fait grâce à elles. Mais M. Richard Adou nous rassure:

Vous avez vu également que la police à lancé un appel à témoins, je peux vous assurer déjà, que certaines personnes ont été interpellées suite à cet appel à témoins…dans des jours futur, ces personnes seront également conduite au parquet, et nous allons ensuite engager l’action judiciaire contre ces personnes.

Il en profite pour dire « merci aux ivoiriens qui coopèrent, pour que plus jamais, on ai ça encore en Côte d’Ivoire. »

Mais le procureur souhaite profiter de cette affaire pour durcir le ton quant à utilisation des réseaux sociaux ou des blogs.

Depuis 2013 la loi ivoirienne encadre l’utilisation d’internet et punit les crimes et délits commis sur les réseaux sociaux, notamment en matière d’incitation à la haine, de troubles à l’ordre public ou même d’atteinte à la dignité de la personne ou des morts.

Mais désormais Richard Adou, le procureur d’Abidjan, veut passer, à la vitesse supérieure.

« À partir de maintenant, étant donné que nous avons touché le fond avec la profanation de la tombe de l’artiste, on se dit aujourd’hui que l’on ne doit pas laisser perdurer ce genre de publications, ce genre d’images, ce genre de vidéos. Il y a des personnes qui n’ont pas encore compris qu’internet n’est pas un espace de non-droit et que la loi s’applique à internet. C’est pour ça qu’on a légiféré. »

Mais, le procureur rajoute, pour nous montrer le sérieux de ces nouvelles décisions:

« Avant-hier, on a condamné les personnes qui avaient fait des publications avant l’enterrement de DJ Arafat à 24 mois d’emprisonnement ferme et d’un million de francs d’amende. D’autres personnes qui avaient appelé à la haine, à ce qu’on tue des enfants de gendarmes, de policiers, toutes ces personnes ont déjà écopé de peines d’emprisonnement mais ce que nous n’avions pas encore fait jusqu’à aujourd’hui, c’était de déclarer la responsabilité pénale des administrateurs de ces sites. »

Omar Sana OUATTARA

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