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Réconciliation Nationale, depuis Accra, Koné Katinan s’exprime sur la suite des poursuites engagées contre l’État de Côte d’Ivoire

L’ancien ministre, porte-parole de Laurent Gbagbo, Justin Katinan Koné, en exil au Ghana, rend publique un communiqué ou il fait part de ses décisions concernant les poursuites engagées contre l’État de Côte d’Ivoire devant les juridictions africaines.

En effet, suite à l’appel du président Laurent Gbagbo à la réconciliation, Justin Katinan Koné, à décidé de surseoir à ses poursuites de l’État de Côte d’Ivoire devant la Commission.

Il s’explique dans ce communiqué:

Devant le harcèlement policier et judiciaire à des fins politiques dont j’ai été victime depuis mon départ pour l’exil, de la part des autorités ivoiriennes, j’avais instruit mon avocat, maître Josette Kadji du barreau du Cameroun, de porter plainte à mon compte devant la Commission des droits de l’Homme et des peuples de l’Union africaine.

Le 26 mai 2018, elle a introduit une requête auprès de ladite Commission, à l’effet de l’inviter à constater ce harcèlement qui constitue, à n’en point douter, une violation de mes droits d’exilé, appelé à vivre en paix dans son pays d’accueil et partout ailleurs.

Le 13 août 2018, la Commission, par lettre référencée ACHPR/COMM/694/18/CIV/1202/18, m’a informé de ce qu’elle s’était saisie de ma plainte et l’avait inscrite à son rôle comme suit :

Communication 694/18 Koné Katinan Justin (représenté par maître Kadji) contre l’État de Côte d’Ivoire.

La Commission m’a demandé aussi de lui fournir toutes les informations utiles qui lui permettraient de se prononcer sur cette affaire au cours des sessions qui suivaient.

Cependant, le 6 août 2018, le chef de l’État ivoirien a pris une ordonnance portant amnistie de tous les faits et actes que le gouvernement considérait comme relevant des infractions liées directement à la crise post-électorale et celles, bien que découlant indirectement de ladite crise, qui auraient été commises après sa prise de fonction jusqu’à la date du 6 août 2018.

À la suite de cette ordonnance d’amnistie, de nombreux prisonniers politiques de l’opposition ont recouvré la liberté.

Cette ordonnance d’amnistie, considérée comme un acte majeur dans le processus de réconciliation malgré ses faiblesses, méritait d’être soutenue par l’ensemble des Ivoiriens épris de paix.

C’est pourquoi, j’avais décidé de prendre un temps d’observation d’un an, pour voir s’il fallait ou non poursuivre mon action contre l’État de Côte d’Ivoire devant la Commission des droits de l’Homme et des peuples de l’UA.

Ce temps me permettrait d’observer si les persécutions dont je faisais l’objet de la part du gouvernement ivoirien s’estomperaient.

C’est donc volontairement que j’ai retardé la transmission des informations complémentaires que la Commission me demandait, pour trancher cette affaire, malgré deux relances de celle-ci ; l’une par lettre référencée ACHPR/COMM/694/18/CIV/619/19 du 7 juin 2019 et la dernière, CADHP/COMM/694/18/CIV/1116 du 11 septembre 19.

Après observations, et tenant surtout compte de l’appel du président Laurent Gbagbo à la réconciliation en Côte d’Ivoire, j’ai décidé de surseoir à mes poursuites de l’État de Côte d’Ivoire devant la Commission.

Par conséquent, hier, le 24 septembre 2019, j’ai demandé à mon avocat de retirer momentanément ma plainte devant ladite Commission. Cette rétractation momentanée n’enlève en rien aux nombreuses atteintes portées pendant plusieurs années à mes droits.

Il s’agit plutôt pour moi de faire l’écho de l’appel du président Laurent Gbagbo à la réconciliation et de cesser toute posture qui pourrait s’assimiler à une sorte de belligérance.

C’est ma part dans l’inévitable processus de réconciliation que le peuple de Côte d’Ivoire appelle de tous ses vœux.

Fait à Accra, le 25 septembre 2019

Justin Katinan Koné

Ancien ministre Porte-parole du président Laurent Gbagbo

Vice-président du Fpi (Parti de Gbagbo, Ndlr) chargé de l’Economie et de la finance internationale

Premier Vice-président de la plateforme Eds

Président de la Coordination du Fpi en exil.

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