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Rupture de la viande de bœuf à Bouaké suite à une grève des vétérinaires

Une rupture de la viande de bœuf est constatée depuis lundi matin, sur les étals des principaux marchés de Bouaké (Centre-Nord) suite à une grève déclenchée le même jour sur l’ensemble du territoire national par les agents et fonctionnaires du ministère des ressources animales et halieutiques dont les vétérinaires inspecteurs de viandes animales et les pharmaciens vétérinaires.

Du petit marché de Koko, au Centre de Bouaké à celui de Dar-es-Salam au Nord de la ville en passant par la boucherie du marché central au Centreville, les étals des bouchers sont restés quasiment déserts ce lundi matin, hormis quelques rares vendeurs qui cherchent tant bien que mal à écouler leurs restants de viandes datant de la veille.

A l’abattoir municipal, situé au Nord de la ville, aucune trace d’abattage n’était visible. « Aucun bœuf n’a été abattu aujourd’hui à Bouaké parce que les vétérinaires n’ont pas répondu présents pour le contrôle», a déclaré un usager de l’abattoir interrogé sur place par APA.

« Nous avons décidé de ne pas tuer de bœufs aujourd’hui à Bouaké parce que nous avons reçu une lettre de la part des vétérinaires dans laquelle ils nous expliquent qu’ils seront en grève à compter d’aujourd’hui et ce jusqu’au 13 juin », a expliqué dans un entretien téléphonique à APA, le secrétaire général du Syndicat des bouchers de Bouaké, Kassoum Traoré, ajoutant ne pas vouloir prendre de risque en proposant de la viande peut être contaminée aux populations.

«En l’absence de vétérinaires pour les différents contrôles et inspections nous ne pouvons pas prendre de risque en approvisionnant le marché, c’est ce qui explique cette rupture », a conclu M. Traoré.

De son côté le Directeur régional du ministère des ressources animales et halieutiques, Dr Yao N’Dri explique que « d’habitude il n’y a pas d’abattage les dimanches ».

« Exceptionnellement les agents inspecteurs ont prévenu les opérateurs économiques qu’il y aura une grève de 3 jours à compter du 11 juin 2018. Donc les bouchers ont abattu (ndlr la veille) près de 196 bovins, 120 ovins et caprins au lieu de 60 à 70 bovins, et 30 à 40 ovins et caprins pour faire face à un éventuel déficit de viande sur le marché les jours de grève » a-t-il précisé dans une note transmise à APA.

Le Directeur régional dit également s’être rendu, lundi, dans les deux abattoirs de la ville où il a constaté qu’il « n’y a pas eu d’abattage comme prévu ».

Dans une note circulaire signée par son président Blaise Ta Bi, le Collectif des fonctionnaires et agents du ministère des ressources animales et halieutiques (Cofamirah) revendique cette grève de 72 heures (11 au 13 juin 2018) dans les 20 directions régionales du ministère des ressources animales et halieutiques que compte le pays.

Les grévistes réclament entre autres la signature du décret instituant des primes d’incitation et des indemnités spécifiques de risques, de sujétion, de participation à la judicature et de logements ainsi que la prise d’un décret officialisant l’uniforme des halieutes.

Dans un communiqué publié, samedi, le Directeur des services vétérinaires du ministère des ressources animales et halieutiques, Dr Adaman Kouadio a rassuré les populations que toutes les dispositions ont été prises pour assurer les contrôles vétérinaires.

« Toutes les dispositions utiles sont prises pour que les denrées animales et d’origine animale livrées à la consommation soient rigoureusement inspectées et contrôlées à tous les stades de production et transformation avant leur livraison à la consommation », a-t-il mentionné dans le communiqué.

«Les contrôles et les inspections se feront par les agents des services vétérinaires sur toute l’étendue du territoire national du 11 au 13 juin 2018 comme d’habitude» avait conclu Dr Kouadio.

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