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Un collectif de victimes annonce un rassemblement à Abidjan contre la libération de Gbagbo

Le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire ( CVCI) a annoncé dimanche à Abidjan un « grand rassemblement» le 14 janvier prochain devant la Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire ( CNDHCI) pour dire non à une éventuelle libération provisoire de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo détenu à la Cour pénale internationale ( CPI).

« Le 14 janvier 2019, nous ferons un grand rassemblement devant la  CNDHCI pour dire à la Cour pénale internationale ( CPI) qu’il faut que  Laurent Gbagbo soit maintenue en prison jusqu’à la fin de la procédure»,  a annoncé Issiaka Diaby, le président de la CVCI lors d’une rencontre  avec des membres de son organisation à Yopougon dans l’ouest d’Abidjan.

Poursuivant, M. Diaby a soutenu qu’au delà du « cas Laurent Gbagbo », ce  rassemblement a également pour objectif d’interpeller les autorités  ivoiriennes sur la lenteur du  processus d’indemnisation des victimes et  de leurs ayants-droit.

« Nous avons fait confiance à la CPI.  Mais cette confiance est entrain d’être menée à notre détriment.  L’heure n’est plus aux plaidoyer, mais plutôt à la mobilisation», a dit  M. Diaby aux victimes indiquant que « si on libère M. Gbagbo, nous  allons descendre dans la rue ».

Selon lui, l’ancien président ivoirien  ne doit pas être « éligible» à une mesure de liberté  provisoire. « La CPI doit mettre la question des victimes au coeur de  son processus. Nous attendons de la CPI, vérité, justice et réparation.  Si vous libérez les auteurs de crimes, c’est que vous encouragez aux  crimes », a-t-il déduit.

Dans la foulée, M. Diaby qui dit reconnaître   le  «  mérite » du président ivoirien, Alassane Ouattara, a cependant  déploré que «tout ne va bien pour les victimes ivoiriennes à cause du  processus d’indemnisation qui piétine ».

L’ancien président ivoirien,  Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé   sont poursuivis devant la CPI pour quatre chefs de crimes contre  l’humanité commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de  2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

Les deux célèbres  détenus avaient plaidé tous les deux, non-coupables à l’ouverture de  leur procès conjoint le 28 janvier 2016. Le 14 décembre dernier, une  décision de la CPI était très attendue sur la requête d’acquittement de  l’ex-président ivoirien formulée par son conseil. Au final, cette  audience dite « d’acquittement » de M. Gbagbo a été ajournée par  la CPI.

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