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Le décalage de la présidentielle en Côte d’Ivoire à cause du coronavirus

En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle pourrait être décalée dans le temps en raison de la pandémie de coronavirus. Autrement dit, le scrutin serait alors retardé.

C’est ce qu’énonçait il y a peuLa lettre du continent. « Le 8 avril, en plein conseil des ministres, le président Alassane Ouattara a évoqué l’hypothèse d’un report de deux à six mois de l’élection présidentielle, actuellement fixée au 31 octobre 2020 », énonçait ce journal.

Alassane Ouattarra est « en plein dilemme sur le report du scrutin », confirme à présent Jeune Afrique. « Initialement totalement fermé à l’idée de reporter l’élection présidentielle prévue le 31 octobre, le chef de l’État ivoirien a assoupli sa position face à l’évolution de la pandémie de Covid-19 », souligne ce journal panafricain, selon lequel le chef de l’Etat ivoirien a par la suite « confié à un de ses proches qu’il pourrait tout de même envisager un report du scrutin pour permettre aux opérations d’enrôlement d’avoir lieu. Il a toutefois précisé qu’il tenait pour le moment à ce que le premier tour se tienne avant la fin de l’année 2020 », complète Jeune Afrique.

Une information de taille qui continue ce matin d’agiter une partie de la presse en Côte d’Ivoire et au-delà

À la Une du journal Le Nouveau Réveil, le secrétaire exécutif du PDCI le martèle : « Avec le Covid-19, l’identification expose les populations à des risques de contamination. Il faut suspendre le processus d’identification qui a échoué et renforcer la protection des Ivoiriens », enjoint Maurice Kakou Guikahué.

À sa Une, le journal Le Bélier se montre encore plus lapidaire : « le PDCI exige l’arrêt pur et simple » du processus d’identification, lance-t-il

Comme le pointe le site Afrique sur 7, « l’enrôlement pour la nouvelle Carte nationale d’identité et la Révision de la liste électorale (sont) mis à mal ». Et ce journal en ligne y voit « déjà des indices qui indiquent que la tenue de ce scrutin à la date initialement prévue est biaisée à la base ». Ce qui conduit Afrique sur 7 à s’interroger sur l’« impossible tenue de la Présidentielle en octobre ? ».

Questions sans réponses également posées par le site Business Actuality. « Est-ce que les élections auront lieu à la date du mois d’octobre, se demande ce journal en ligne ? A qui profiterait donc ce report ? L’opposition exigerait-elle une transition ? ».

Au Mali, en revanche, le second tour des élections législatives est maintenu ce dimanche

Le coronavirus ? La guerre ? Le principal opposant enlevé ? Aux yeux de l’exécutif, ces calamités ne sauraient manifestement justifier un report de ce scrutin.

Et le journal Malikile préfère en rire qu’en pleurer. Ce confrère pourtant tout sauf satirique publie une parodie de discours du président malien ressemblant à une sorte de poisson d’avril dont l’hilarant contenu est impossible à rapporter ici, car nous ne sommes plus le 1er avril.

Mais sans se risquer davantage, le journal Mali Actu se demande tout de même si le maintien du scrutin de dimanche relève de l’ « insouciance » ou de l’« inconséquence d’État ».

Au Burkina Faso voisin, en revanche, le quotidien Wakat Sera n’hésite pas. Et ce matin, il baptise le président malien Ibrahim Boubacar Keïta « s’en fout la mort ». Et pas que la mort, du reste, le taux de participation, IBK « s’en fout taux de participation, il s’en fout éperdument comme de son premier boubou », s’indigne ce journal ouagalais.

Le Burkina, restons-y. À une situation sécuritaire extrêmement tendue est venue s’y ajouter une situation sanitaire qui s’aggrave, sans omettre la situation humanitaire. Rien ne va plus au Burkina

« Tel un navire dans la tempête », le Burkina « tangue », lance L’Observateur Paalga. Car aujourd’hui, ce pays est « le plus touché » du G5 Sahel par le coronavirus. Comme le résume ce quotidien ouagalais, « le Covid-19 tue, les terroristes aussi » et les pays du G5 Sahel doivent désormais faire face « et à l’urgence sécuritaire et à l’urgence sanitaire née de cette peste du 21e siècle. Pire, dans les camps des déplacés internes au Burkina, (…) il faut signaler une urgence humanitaire », s’accable L’Observateur Paalga. Résultat, le Burkina « retient son souffle devant les périls sécuritaire, sanitaire et humanitaire qui l’assaillent en véritable tempête déstabilisatrice de ses projets de développement ».

RFI

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