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Descente musclée des Forces spéciales sur la Préfecture de police

Plusieurs éléments des Forces spéciales, l’unité d’élite des Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci) et ‘’derniers recours’’ ont effectué une descente musclée à la Préfecture de Police d’Abidjan (Ppa), dans la commune d’Abobo.

Ces éléments des Forces spéciales, encagoulés et lourdement armés, sont arrivés dans le plus grand camp de Police de Côte d’Ivoire, en termes de concentration d’unités, pour libérer des rabatteurs de gare routière, les gnambros, qui devraient être déférés, le vendredi 20 septembre 2019, selon nos sources.

Un véritable double coup de nez à l’autorité ivoirienne qui, depuis quelques semaines, se bat contre ce phénomène et la violation d’un camp militaire qu’est la Ppa.

Les éléments du général Toussaint Tibet Bi Lopoua, commandant des Forces spéciales, à bord d’un fourgon militaire immatriculé 91020094, arrivent en se croyant en territoire acquis.

Ne sont-ils pas les ‘’derniers recours’’ en matière de défense opérationnelle de la Côte d’Ivoire ?

Dès leur arrivée, ils procèdent par intimidation et tentent de mettre au pas les premiers éléments de Police trouvés sur place.

Leur objectif, ce sont les violons d’où on entend déjà des détenus jubiler. Une stratégie de pénétration dont certains parmi ces ‘’combattants aguerris’’ croient détenir seuls la science.

À cela, ces éléments du corps d’élite des Faci ajoutent un élément de dissuasion qui, en principe, précède l’ouverture du feu.

Il s’agit de la ‘’fumigation’’ de gaz lacrymogènes qu’ils balancent sur les policiers devenus hostiles.

Mieux, des détonations faisant penser à des armes, sont également entendues. Pour couronner le tout, ils appellent du renfort.

Ça va barder !

Toute cette stratégie exécutée par ces militaires, ne semble pas ébranler les policiers, maîtres de leur caserne.

Dans un premier temps, ils immobilisent le véhicule de transport de ‘’troupe’’ avec des bancs.

Un cargo des compagnies républicaines de sécurité (Crs) sert également d’obstacle pour empêcher le fourgon militaire de bouger. Des éléments issus des unités d’intervention de la Police, dont certains en civil, passent à l’action et à la vitesse supérieure.

Les ‘’éléments des forces spéciales, derniers recours’’ sont cernés et contraints de déposer les armes.

Certains parmi eux tentent de s’échapper, mais ils sont vite maîtrisés dans cette guerre des nerfs qui, à tout moment, peut dégénérer, eu égard aux dispositions et à l’attitude de certains policiers qui ont les armes à portée de main.

Un grand cercle est fait autour de ces ‘’soldats perdus’’. La peur change de camp.

La décision est prise : Il faut les expulser manu militari de la zone dont ils croyaient avoir pris le contrôle.

Cela se fait dans une brutalité marquée par des quolibets et surtout de secousses et d’insultes que seuls des militaires peuvent supporter.

Un autre groupe de policiers qui les attendaient, les désarment et ôtent leurs cagoules, avant de les mettre aux arrêts.

La hiérarchie de la Police est informée. Les éléments de la Préfecture de Police d’Abidjan renforcent la sécurité autour de leur service.

La nuit autour et dans cette préfecture de Police pourrait être longue. Ces éléments des forces spéciales, admirés passionnément lors des défilés militaires de la célébration de la fête de l’indépendance, depuis 2011, sont à leur deuxième couac après la mutinerie de 2017.

En fin d’après-midi, un communiqué laconique cosigné par le commissaire divisionnaire major Adama Ouattara directeur de Police adjoint, chargé de la Police scientifique et le général de brigarde Kouamé N’dri Julien, chef d’Etat-major général adjoint des armées prenait à son compte les événements survenus à la préfecture de Police en précisant que des éléments des forces spéciales étaient allés s’enquérir des nouvelles d’un des leurs interpellé lors d’une rafle générale ; cela aurait entraîné des échauffourées, à l’arrivée du détachement des forces spéciales à la préfecture de Police.

Le communiqué a poursuivi pour dire que les autorités militaires et policières se sont rendues immédiatement sur les lieux et le calme est revenu.

Toutefois, une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités, conclu le communiqué

Source: SoirInfo

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