ActualitéArt et Culture

FEMUA 11: belle communion entre Nabalüm et les mélomanes pour sa première scène à Abidjan

L’artiste-chanteuse Burkinabè  »Nabalüm »  invitée par le groupe musical ivoirien  »Magic System » sur l’une des  scènes de la onzième édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo ( FEMUA), a communié mercredi soir, à l’Institut français d’Abidjan, avec les  mélomanes pour son tout premier spectacle dans la capitale économique ivoirienne.

Un concert plein d’émotions aux allures de retrouvailles entre l’artiste qui a fait son enfance dans la commune populaire de Koumassi au Sud d’Abidjan et son public qu’elle a gratifié d’une dizaine de titres.

C’est devant une salle de l’Institut français d’Abidjan qui affichait presque complet, que la jeune artiste primée  »meilleure révélation 2017 » de la musique au Burkina Faso, débute sa prestation à 20h30 minutes ( heure locale et GMT). Le public au départ timide, fini  par se laisser emporter par la voix suave et mélodieuse de la faiseuse «d’Afro Soul» après seulement une quinzaine de minutes de prestation.

« J’aimerais avoir une Afrique sans nationalité, sans xénophobie. Car, ça ne nous sert pas, mais ça nous dessert », lance-t-elle  avant d’entonner le quatrième titre qui fait monter la fièvre dans la salle.

Les spectateurs, à l’unisson, esquissent des pas de danse et reprennent en chœur le refrain de ce titre. Nabalüm enchaîne alors les chansons dont  » Je suis fatigué » ou  » Yamé » en Mooré (langue populaire du Burkina) ou en encore  » le titre Dieu » (Wendé en Mooré),  deux titres qui tiennent le public en haleine.

Dans cette dernière chanson, l’artiste explique qu’il est important de rendre hommage à Dieu. Peu importe le nom qu’on lui donne, dira-t-elle, « il est le même qui nous permet de nous lever chaque matin. Souvent dans la difficulté, on a l’impression qu’on a été oublié. Mais Dieu n’oublie personne car chacun de nous est né pour briller».

Cet avis de Nabalüm est partagé par le public qui l’ovationne et jubile jusqu’à la fin de ce spectacle qui aura duré une heure d’horloge. « Le spectacle de ce soir, c’était unique pour moi. Pour ma jeune carrière et ma première prestation à Abidjan, je ne pouvais pas rêver mieux», confie-t-elle à APA après son spectacle annonçant la sortie de son deuxième album « le mois prochain».

« En deux ans de carrière, j’ai joué à Paris, au Maroc, au Togo, au Bénin, au Rwanda, au Soudan, en Éthiopie…», se félicite Nabalüm (auteur-compositeur et interprète) qui chante   en Mooré, en Malinké et en Français avec pour principaux thèmes d’inspiration,  la vie de la jeunesse africaine et  le combat pour l’émancipation des femmes.

« J’ai voulu que cette salle de l’Institut français ( salle de l’auditorium) soit le tremplin pour tous les jeunes artistes qui démarrent parce que c’est ici que Magic System a commencé», a dit à la presse à son tour, Salif Traoré dit A’Salfo, le commissaire général du FEMUA et  lead vocal du groupe Magic System.

Pour lui, ce que Nabalüm vient de faire ce soir « ça va rester dans la mémoire des gens». Poursuivant il reconnaît à la jeune artiste burkinabè des « potentialités pour faire le FEMUA» soulignant  toutefois qu’il y’a également un certains nombres de critères dans lesquels elle doit s’inscrire.

« Si elle s’inscrit dans ces critères, il n’y a pas de raison qu’elle ne revienne pas au FEMUA», assure A’Salfo. Se félicitant de « l’évolution » de son festival et de son impact positif sur le village d’Anoumabo (Petit village dans la commune de Marcory au Sud d’Abidjan où ils ont débuté leur carrière), A’Salfo dit être convaincu  «qu’un jour Anoumabo deviendra comme Manhattan ( cœur économique et financier de New-York aux États-Unis réputé par ses gratte-ciel).  Peut-être que ça se fera après notre mort. Mais ça se fera».

La onzième édition du FEMUA s’est ouverte mardi autour du thème  « Jeunesse africaine et immigration clandestine » et s’achèvera dimanche. Plusieurs artistes nationaux et de « grosses stars » internationales  joueront sur la scène du FEMUA 11 dont Lokua Kenza, Soprano, Sidiki Diabaté et Yemi Aladé.

Commentaires (Facebook)
Afficher plus

Articles Liés

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page