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Guillaume Soro s’inspire d’Emmanuel Macron pour construire sa campagne

Premier candidat de poids à la présidentielle ivoirienne d’octobre 2020, Guillaume Soro s’inspire d’Emmanuel Macron pour construire sa campagne.

Comme le président français, élu à 39 ans, il a choisi de créer, à la mi-octobre, non pas un parti mais un mouvement, le Gps (Générations et peuples solidaires, Ndlr).

Et il prend soin de renforcer ses réseaux auprès du président français.

Il a ainsi revu à plusieurs reprises, Alexandre Benalla, dont il avait fait la connaissance lors de la Convention de La République en marche, en juillet 2017.

Depuis, l’ex-chargé de mission d’Emmanuel Macron a créé Comya, une société grâce à laquelle il dit vouloir se reconvertir dans la sécurité privée et l’intelligence économique en Afrique.

C’est Ousmane Touré, qui connaissait déjà Benalla, qui a été chargé de faire l’intermédiaire.

Ce membre du premier cercle de Soro a été rappelé l’année dernière de son poste de diplomate au sein du service social de l’ambassade ivoirienne de Paris et affecté au service économique du ministère des Affaires étrangères à Abidjan.

En France, Guillaume Soro a noué des liens avec François de Rugy lorsqu’ils étaient à la tête de leurs Assemblées nationales respectives, ainsi qu’avec M’jid el Guerrab, député de la 9e circonscription des Français de l’étranger (Maghreb et Afrique de l’Ouest).

Mais il s’appuie également sur de très vieux amis, comme Olivier Pacteau. Il avait rencontré cet homme qui a œuvré à la campagne de Macron, à la fin des années 1990, lorsqu’ils étaient tous deux militants estudiantins à Paris.

A l’étranger depuis plus de six mois, Guillaume Soro a établi son camp de base à Paris, où il possède un appartement.

Il n’a néanmoins pas demandé de rendez-vous au Quai d’Orsay. Malgré les menaces judiciaires (et sécuritaires, il en est convaincu) qui pèsent sur lui, il envisage de rentrer en Côte d’Ivoire prochainement pour organiser la Convention de son nouveau mouvement.

Il devrait être à Abidjan avant la visite du président français, au début de décembre.

Source : Jeune Afrique (du 17 au 23 novembre 2019)

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