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Le camp Gbagbo devant la Commission électorale pour contester sa radiation

En Côte d’Ivoire, certains des partisans de Laurent Gbagbo se mobilisent pour contester la décision de la Commission électorale (CEI) de rayer l’ancien président des nouvelles listes électorales. Une décision qui pourrait empêcher l’ex-chef de l’État de voter à la présidentielle d’octobre prochain.

Trois membres d’Ensemble et la souveraineté (EDS) sont venus remettre une lettre au président de la CEI. C’est un groupe citoyen soutenant l’ex-président Gbagbo et son retour au pays. Dans leur lettre, ils demandent en fait des explications à la CEI et notamment sur les raisons qui ont conduit au retrait de Laurent Gbagbo des listes électorales.

L’ancien chef de l’État est à Bruxelles, il cherche à revenir à Abidjan. Or il s’est aperçu que son nom n’était plus sur les nouvelles listes. Son avocate et son parti s’interrogent sur l’indépendance de la CEI et la Commission répond que, comme Laurent Gbagbo a été condamné à 20 ans de prison dans son pays, l’affaire dite du « braquage de la BCEAO », il perd le droit de vote.

Il n’empêche que le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly Kuibiert, a reçu personnellement la délégation et leur a dit que rien n’était perdu, que le parti devait déposer un recours à la branche locale de la CEI où Laurent Gbagbo doit être rattaché. Il leur a conseillé de saisir, de demander des explications, de présenter des justificatifs. Et la délégation des pro Gbagbo a dit qu’elle le ferait. Le contentieux s’ouvrira du 5 au 7 août.

Un retour compliqué

La radiation est le dernier épisode des déboires de Laurent Gbagbo avec les autorités ivoiriennes. Il y a déjà cette affaire de braquage pendant la crise post-électorale de 2010-2011. L’agence nationale de la BCEAO et d’autres banques commerciales avaient été braquées. Selon les enquêteurs, c’était pour fournir des liquidités au régime Gbagbo pendant la crise. Il a été condamné à 20 ans.

Que se passera-t-il s’il rentre au pays ? On ne sait pas. En tout cas, il veut rentrer quoi qu’il arrive. Sauf que pour revenir à Abidjan, il faut un passeport. Laurent Gbagbo avait demandé un passeport diplomatique début juillet, dossier resté sans réponse, selon son avocate.Une demande de passeport ordinaire a donc été introduite. C’est dans l’attente.

Ce lundi matin, maître Habiba Touré qui défend l’ancien président s’est étonné qu’un casier judiciaire ait été remis à Michel Gbagbo, sur lequel on voit en fait une condamnation de son père pour le fameux braquage de la BCEAO alors que Laurent Gbagbo n’a reçu ni convocation ni réaction judiciaire. Elle parle là de réaction infondée des autorités par l’intermédiaire de la justice et de la CEI.

Enfin, il y a l’appel à la Cour pénale internationale déposé par la procureure Fatou Bensouda qui est examiné par le greffe concernant l’acquittement de Laurent Gbagbo pour « crimes de guerres et crimes contre l’humanité ».

RFI

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