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Adjamé-liberté/ Malgré le déguerpissement des installations anarchiques, le calvaire des usagers continue

Point de ralliement de quatre voies très fréquentées, le rond d’Adjamé-220 Liberté surexploité souffre aujourd’hui de ses nids de poule béants.

Bien que désormais débarrassé de ses nombreux occupants anarchiques, ce qui devait réjouir les usagers de ce grand carrefour, le rond d’Adjamé-220 Liberté, est sujet à de grandes interrogations, inquiétudes et des attitudes rechignées, tant à cet endroit, la circulation reste toujours un vrai calvaire.

Des nids de poule à la dimension de la fondation pour la construction d’immeuble y règnent bien en maitres. Pour le grand mal des conducteurs, piétons et autres riverains.

Koné Ibrahim, conducteur de minicar appelé communément Gbaka y voit l’immobilisme des autorités de la commune. « Le maire ne fait rien », lance-t-il visiblement énervé. Et d’ajouter : « On est obligé de faire de grosses manœuvres arrivé ici. Sinon on va casser nos camions. Pourtant, on paie la patente ».

« Grosse manœuvre », l’homme ne croit pas si bien résumer toute la gymnastique déployée en ce lieu par les automobilistes. Nous y avons dénombré en tout 40 nids de poule ou devrions-nous dire, 40 «nids d’éléphants » pour reprendre les termes de Issa, un apprenti gbaka.

Ces nids de poule ont formé une sorte de ceinture à ce carrefour. De sorte que, d’où que l’on vienne et où que l’on parte, ce sont, aux heures de peu d’affluence, au bas mot, 10 minutes que l’on met à passer ce rond-point. Sinon, il faut compter 30 minutes aux heures de grande affluence. Et, en tenant compte, ainsi que le dit M. Kouao, un usager de « l’indiscipline des chauffeurs de Gbaka, on peut passer 1 heure, voire même deux heures ici ». « Vivement que les autorités fassent quelque chose », plaide-t-il.

Pour les riverains, le spectacle qui est donné à voir à ce carrefour est désolant. « Pour un rond-point quand assez mythique comme celui-là, il devait mériter une attention particulière de l’Etat », selon Dame Bamba, riveraine d’un des immeubles des 200 logements. Surtout, se souvient-elle « à cet endroit, il y avait posé, jusqu’à une date récente, une statue d’Houphouet Boigny, le père de la nation ivoirienne. Encore-là que les autorités ont bien fait en l’enlevant ici dans les tas d’immondice. Mais, elles doivent aller plus loin en transformant carrément ce carrefour en un endroit convivial ».

Visiblement, l’état dans lequel se trouve le rond-point d’Adjamé Liberté ne réjouit personne. Et tous les regards restent tourner vers l’Etat qui, après avoir débarrassé l’espace de ses tas d’immondice devrait achever le job en réhabilitant la voirie à ce niveau.

Franck ETTIEN

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