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Continuer l’activité dans les ports ivoiriens pendant la crise du Covid-19

Baisse d’activité ou fermeture ? Pendant quatre jours, Afrique économie vous propose les expériences en ce moment du travail des entreprises dans certains pays, surtout les PME, depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus. Le trafic maritime a diminué dans le monde et l’activité sur les plateformes portuaires a suivi la même tendance, comme à Abidjan et à San Pedro en Côte d’Ivoire. Mais SIMAT, la Société ivoirienne de manutention et de transit ne se porte pas si mal en ce moment.

SIMAT est une PME de 250 salariés et en fonction du nombre de bateaux à charger et à décharger, elle emploie en plus 100 à 200 dockers. Avec le couvre-feu imposé suite à la crise du covid-19, le rythme de travail a été réduit. Stéphane Eholié, Directeur général de l’entreprise.

« Il est vrai que l’activité import diminue par rapport aux fermetures des usines à travers le monde. L’activité export se porte quand même plus ou moins bien, puisque la noix de cajou, le café, le coton, le cacao s’exportent jusqu’à présent. »

L’activité de Simat est jusqu’à présent convenable ; il n’y a pas encore de chômage technique, précise son directeur général.
« On travaille au jour le jour, même s’il y a une baisse sensible. Je ne pourrais pas vous dire que je vais me projeter dans les deux, trois mois à venir ; on s’est donné encore un mois pour voir l’éventualité d’un chômage technique. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour actuellement. »

Prise de température à l’arrivée sur le lieu de travail et en partant, gel hydroalcoolique, masques, le patron de Simat dit avoir mis en place toutes les mesures de protection pour ses salariés, ajoutant qu’il n’y a pas de risque zéro.

Du côté de San Pedro au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire, une autre entreprise, ARISE, construit actuellement un terminal portuaire. Comptant 400 employés, l’entreprise dit s’être adaptée à la situation imposée par la crise sanitaire en cours. Roselyne Chambrier Chalobah, Directrice d’Arise Côte d’Ivoire.
« Pour une partie des employés, qui ont été considérés comme non essentiels, on a mis en place un système de télétravail. Il s’agit de toutes les fonctions administratives. Ensuite, on a essayé de garder l’essentiel des employés [pour poursuivre les travaux, NDLR], parce qu’on a une base-vie. Donc ils vivent plus ou moins en vase clos, avec des prises de température, la mise en place de manière renforcée des masques. Aujourd’hui à San Pedro en particulier, on travaille à 100%. »

Bientôt un service de soins intensifs dans la ZES de Nkok près de Libreville, au Gabon

En revanche au Gabon, où se trouve le siège de la société ARISE (qui développe la zone économique spéciale de Nkok, près de Libreville), l’activité à l’aéroport de la capitale a été réduite au strict minimum. Sarah Adnane, directrice de la communication du groupe.
« Il y a vraiment un service minimum à l’aéroport pour le cargo. Sur les sites industriels, on ne peut pas organiser du télétravail. Mais les distances de sécurité sont respectées, il y a des check up réguliers et aussi sur notre zone industrielle de Nkok, proche de Libreville, on est en train de mettre en place un service de soins intensifs qui aura une capacité de 25 lits. »

Même si elles sont inquiètes pour leurs salariés, en attendant le retour à une activité normale, les entreprises qui auront résisté financièrement se réjouissent que cette crise sanitaire ne touche pas l’outil de travail.

RFI

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