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Opération de démantèlement des affiches publicitaires : les afficheurs dénoncent une fragilisation de l’environnement des affaires dans le secteur (Communiqué)

Dans la crise qui les oppose au Conseil Supérieur de la Publicité (CSP), la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire (CAFCI) compte sur l’engagement social des autorités administratives, juridiques et politiques pour éviter un sinistre du secteur. Ci-dessous, l’intégralité du dernier communiqué dont Abidjan.net a reçu copie.

Le Conseil Supérieur de la Publicité (CSP), sous l’autorité du Ministère de la Communication et des Médias, procède depuis mars 2019, à des démantèlements de panneaux en violation du décret 2007 portant réglementation de l’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire.

La Chambre des Afficheurs de Côte d’Ivoire (CAFCI), soucieuse de l’intérêt des professionnels et de l’application des textes pour l’assainissement, a été contrainte de faire appel au juge des référés pour faire cesser la voie de fait. La voie judiciaire a été engagée après moult propositions infructueuses de recherche de solution consensuelle.

En délibération du 16 août, le juge s’est déclaré incompétent.

Aussi la CAFCI a-t-elle décidé de mener des actions administratives et juridiques idoines pour le respect des textes.

Rappel des faits

Alors que le CSP et le Ministère de la Communication et des Medias affirment sur les médias que l’action s’inscrit dans l’application des textes en vigueur, son argumentaire auprès du juge des référés a subitement évolué.

Le CSP et le Ministère de la Communication et des Medias avancent que cette opération est la suite d’un recensement de 8402 panneaux irréguliers (dont 5379 de régies non agréées et 3023 de régies agréées) réalisé par un huissier en octobre 2008.

Face donc à cette nouvelle évolution dans le processus de destruction constaté des dispositifs publicitaires, La CAFCI sollicite la mise à disposition de cette liste. Les requêtes auprès du CSP, du Ministère de la Communication et de l’Agent judiciaire du Trésor aux fins d’entrer en possession de cette liste sont restées lettre morte.

En réalité, ce recensement est l’exhaustivité des dispositifs publicitaires et panneaux existants en 2008, une étude financée par les afficheurs. Ces panneaux n’ont jamais fait l’objet de démantèlement.

Le seul démantèlement qui a été fait par l’Etat s’est déroulé en 2013 de façon inclusive avec le Ministère de la Communication dirigé par Affoussiata Bamba Lamine, le District d’Abidjan et le ministre Hamed Bakayoko, les collectivités représentées par la Direction de la Décentralisation, le CSP et les professionnels représentés par la CAFCI. Au cours de cette opération, environ 2500 panneaux ont été démantelés.

Au regard de ce qui précède, la CAFCI prie le CSP de s’abstenir de transmettre des informations de façon insidieuse à l’opinion publique et politique.

La CAFCI estime que cette attitude du CSP contribue à fragiliser l’environnement des affaires qui subit déjà une concurrence déloyale internationale. Cette situation qui est vue comme une entorse à la règlementation et une injustice doit plutôt être réglée. Alors que les professionnels du secteur de l’affichage sont en droit d’attendre une application du décret portant réglementation de l’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire, on assiste à une opération de démantèlement des panneaux menée de façon abusive, sélective et arbitraire.

Partie prenante au niveau administratif de l’anarchie galopante dans le milieu de l’affichage en Côte d’Ivoire, le CSP gagnerait à œuvrer à une reprise de relations cordiales avec la profession des afficheurs.

Face à l’attitude du CSP et du Ministère de la Communication et des Médias, la CAFCI tient à rassurer ses partenaires commerciaux et financiers.

La CAFCI entend tout mettre en œuvre pour faciliter la fin de la crise en comptant vivement sur l’engagement social des autorités administratives, juridiques et politiques.

Cela afin de préserver les emplois et garder les chances des entreprises ivoiriennes à fort potentiel d’être compétitives et viables sur la durée.

C’est le lieu de rappeler que la CAFCI qui a engagé des ressources humaines, techniques et financières propres pour assainir le milieu de l’affichage ne saurait s’opposer à une opération de la même nature.

Elle dénonce juste le caractère illégal et arbitraire de la présente opération conduite par le CSP et le Ministère de la Communication et des Médias.

Le Président

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