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Des défenseurs des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire « souvent victimes d’interpellations » (coordinatrice)

Des défenseurs des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire sont « souvent  victimes d’interpellations » sur des questions sensibles telles que la corruption, la gouvernance, a dit mardi à abidjanpress  Marthe Coulibaly, Coordonnatrice nationale de la Coalition ivoirienne des défenseurs des droits humains (Ciddh), en marge d’un atelier.

« Il se trouve que pour certains défenseurs des droits de l’Homme qui travaillent sur des questions que nous jugeons sensibles, telles que la corruption, la transparence, la gouvernance, et sur la question des industries extractives, sont souvent victimes de certaines interpellations », a fait savoir Mme Marthe Coulibaly.

Elle a souligné qu’il ne s’agit « pas forcément du gouvernement, mais quelquefois des autorités locales ou des populations par rapport à des thématiques développées » par des défenseurs des droits de l’Homme.

« Ce qu’on attend du gouvernement, c’est une meilleure protection », a-t-elle ajouté, se félicitant que l’Etat ivoirien ait a adopté une loi de protection et de promotion des défenseurs des droits de l’Homme.

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en juin 2014 une loi de protection et de promotion des défenseurs des droits de l’homme, faisant du pays le premier Etat africain à adopter une telle loi pour les défenseurs des droits de l’Homme et le troisième pays au monde après le Mexique et la Colombie.

Selon la législation ivoirienne, le défenseur des droits de l’Homme est toute personne ou un groupe de personnes légalement reconnu qui fait la promotion des droits de l’Homme à un moment donné ou de manière permanente. Ce dispositif au niveau international a été  adopté par l’ONU en 98.

« C’est vrai que la loi a été adoptée et le décret d’application pris en Conseil des ministres le 22 février 2017, mais il est important pour nous une application effective de cette loi et pour garantir une protection des défenseurs des droits de l’homme à travers un mécanisme », a-t-elle poursuivi.

Au cours de cet atelier, les participants ont souhaité que ce mécanisme soit « coordonné par la Commission nationale des droits de l’Homme (et) que dans le fonctionnement la société soit associée », a indiqué le coordonnatrice de la Ciddh.

L’adoption de la loi sur la protection et la promotion des défenseurs des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire a toutefois eu une « nette amélioration » de la situation des droits humains dans le pays.

 

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