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La reprise économique post Covid-19 va porter les émissions de gaz à effet de serre à des niveaux record

L’AIE avait déjà publié un rapport en mai pour avertir que le monde ne devrait pas investir dans de nouveaux projets de combustibles fossiles s’il espérait atteindre un niveau d’émissions nettes nulles d’ici à 2050.

Dans un rapport publié le 20 juillet, l’agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué que la reprise de l’économie mondiale après la pandémie, devrait faire grimper les émissions de gaz à effet de serre à des niveaux record. Cela alimentera davantage le changement climatique.

« Nous estimons qu’une mise en œuvre complète et opportune des mesures de relance économique annoncées à ce jour entrainerait une hausse des émissions de CO2 à des niveaux inédits en 2023 et qu’elles continueraient à augmenter par la suite », a-t-on lu dans le document.

L’Agence regrette par ailleurs, la faiblesse de l’engagement des pays riches en faveur de l’action climatique, ce qui pourrait être dangereux pour l’atteinte de la neutralité carbone en 2050. Il faut savoir que les gouvernements et le secteur privé ont mobilisé des sommes pour les énergies propres avoisinant les 380 milliards de dollars au second trimestre cette année.

C’est 2 % de leurs ressources fiscales et environ un tiers de ce qu’ils envisagent comme étant nécessaire pour mettre le monde sur les rails de l’élimination nette des émissions d’ici 2050.

« Les pays doivent alors aller encore plus loin en menant les investissements et en déployant les énergies propres à des niveaux bien plus élevés au-delà de la période de relance afin de faire basculer le monde sur une voie menant à des émissions nettes nulles d’ici 2050, ce qui est étroit, mais encore réalisable, si nous agissons maintenant », a martelé Fatih Birol, le directeur général de l’AIE.

Cette nouvelle prévision de l’AIE implique un recours plus ou moins important aux énergies fossiles pendant la période de relance économique. Cela concorde avec les prévisions récentes de l’Agence et de plusieurs cabinets selon lesquelles la demande pétrolière va croître au cours des prochains mois jusqu’à fin 2022 minimum et entrainer avec elle les prix du baril.

(Agence Ecofin)

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