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Yamoussoukro, une valeur hautement symbolique, suscite les convoitises du RHDP

À un an de la présidentielle, Yamoussoukro, officiellement capitale administrative de la Côte d’Ivoire, fait l’objet d’une bataille symbolique à haute portée politique, entre les deux rivaux, RHDP et PDCI. Le parti d’Alassane Ouattara s’intéresse de près depuis quelques semaines à ce bastion électoral PDCI et en courtise l’électorat.

Il y a un mois, après un Conseil des ministres à Yamoussoukro, Alassane Ouattara lançait en grande pompe les travaux de réfection de la voierie de la ville, en état de délabrement avancé, et s’excusait de ne pas avoir tenu sa promesse d’y avoir effectivement transféré la capitale ivoirienne.

Ce week-end le RHDP tenait un grand séminaire dans la ville natale de Félix Houphouët-Boigny, à destination de milliers de ses cadres, et a annoncé qu’il y installerait son siège national dans les prochains mois. Pour l’occasion un grand meeting du RHDP sera organisé les 6 et 7 décembre, date anniversaire de la mort du premier président ivoirien. Il s’agit donc d’une offensive politique en règle dans ce qui est depuis l’indépendance un fief du PDCI.

Yamoussoukro, une valeur hautement symbolique

Pourtant, avec ses 85 000 inscrits, Yamoussoukro ne pèse pas lourd électoralement mais a une valeur hautement symbolique à un an de la présidentielle. Le RHDP doit montrer que les populations du centre, perçues comme l’électorat du PDCI, votent aussi pour lui. « L’objectif c’est de récupérer une grande ville dans laquelle les Baoulés peuvent se reconnaitre, et créer un cadre pour que les populations du centre ne se sentent pas abandonnées », explique l’analyste Sylvain N’Guessan.

« Il aurait été trop compliqué pour le RHDP de jouer cette partition dans la première ville baoulé qu’est Bouaké. Soro en a fait son siège pendant neuf ans et ses soutiens y sont encore bien implantés. Les mutineries à répétition et les démobilisés hypothèquent la sécurité. Et l’arrestation récente du président du conseil régional PDCI ne crée pas un climat propice », ajoute-t-il.

Le PDCI est sur la défensive dans ces régions du centre. Des villes alentours, comme Didievi, Tiébissou ou Toumodi, seule la dernière est restée dans son giron lors des élections locales de l’an dernier. Le 19 octobre, le parti d’Henri Konan Bédié organise donc à Yamoussoukro un grand meeting en forme de démonstration de force.

Source RFI

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